Alors que presque toutes les institutions ont entamé leur transformation numérique, qu’on s’éloigne du papier et que les succursales Dunder Mifflin continuent de fermer, croire au numérique n’est plus une question, c’est la réalité. Toutefois, alors que le métavers est à nos portes et que Chat GPT rédige des courriels à notre place, sommes-nous réellement en train d’atteindre un avenir utopique d’automatisation, ou sommes-nous plutôt en train de perdre le contrôle de cette bête qui change trop vite pour que nous puissions nous y adapter assez rapidement?
Enjeux modernes, solutions modernes
À l’heure actuelle, on constate plutôt la seconde option : En quelques décennies, nous sommes passé d’une société de petits commerces de proximité et de chèques papier à un monde où presque tout doit avoir sa version numérique, et tout doit s’accélérer, allant jusqu’à en oublier les limites des ressources disponibles. Résultat : nous avons transformé nos industries, autrefois plutôt simples, en une toile de données qui ne fait que croître en complexité et en incertitude. Par conséquent, selon le World Economic Forum, 40% des PDG ne pensent pas que leur entreprise pourra demeurer viable dans 10 ans au rythme actuel, et 75% des organisations ne sont pas préparées aux grands changements dans leur industrie.
Puisque les enjeux modernes demandent des solutions modernes, un nombre grandissant d’entreprises à travers le monde ont ainsi commencé à appliquer de nouvelles méthodes de conception et de résolution de problème.
La pensée systémique : N’oublier rien, ni personne
Il existe plusieurs méthodes pour concevoir et développer des produits numériques qui seront utiles et durables. Chez Libéo, nous appliquons déjà la co-conception et l’agilité pour nous assurer de bâtir de façon itérative et nous ajuster aux objectifs de nos clients et aux besoins de leurs utilisateurs grâce aux entrevues et aux tests utilisateurs. Ajoutant à cela l’accompagnement de nos clients dans le design de leur service, il est possible de brosser un portrait clair du monde dans lequel vivra le produit de notre client, puis déceler les patterns et les angles morts.
Cette vision holistique est généralement appelée la pensée systémique. En appliquant ce raisonnement dans nos projets, nous obtenons une meilleure compréhension des interactions, des irritants et des opportunités, puis nous pouvons prioriser nos interventions pour régler les problèmes majeurs en premier.
Le futures thinking : Innover en observant l’avenir, et non le passé
Percevoir le monde de façon holistique est un excellent point de départ pour innover et concevoir des produits qui seront performants et bienveillants. Maintenant, il reste à voir comment nous assurer que le produit que nous développons pourra demeurer pertinent et durable dans les années à venir.
Nous entendons souvent parler de développement durable, que ce soit pour nous motiver à planter des arbres ou à réutiliser notre tasse à café, mais d’après l’ONU il est plutôt question de développer le monde en s’appuyant sur une vision à long terme qui tient compte, oui, de l’environnement, mais aussi des enjeux économiques et sociaux, puis de la viabilité et de l’équité. Cette approche est déjà appliquée dans plusieurs autres domaines, alors pourquoi ne pas se l’approprier en numérique? Pour notre équipe, en tout cas, le principe de vision à long terme est un pilier majeur dans l’accompagnement de nos clients, et nous continuons nos efforts pour démocratiser le développement durable et la bienveillance au sein des chaque produit numérique que nous concevons.
Dans l’optique de rendre concrète et plausible cette vision d’avenir, il nous faut toutefois les bons outils, ce pourquoi nous avons commencé à pratiquer le Futures Thinking (parfois traduit en pensée prospective ou pensée future). À l’inverse du Design Thinking, où l’idée est de diverger pour trouver des idées puis converger vers une solution précise centrée sur les besoins des utilisateurs, le Futures Thinking s’appuie sur les tendances et des signaux de changement pour visualiser plusieurs réalités probables dans lesquelles les produits et services pourraient vivre dans les prochaines années, et permet donc de se préparer à toute éventualité. Les objectifs de ces deux approches sont alors complémentaires, et chacune est importante à sa façon.
Le strategic foresight : Entraîner les équipes à manier les futurs possibles
À ne pas confondre avec les prévisions (ex : la météo), il n’est pas ici question de calculer des probabilités grâce aux données, mais plutôt de participer à des ateliers participatifs et mettre de l’avant notre pensée critique pour imaginer ce à quoi notre monde pourrait ressembler. Nous pouvons alors rédiger un scénario positif, un scénario catastrophique ou encore un scénario dans lequel notre modèle d’affaires devra s’adapter si nous souhaitons survivre.
Pour s’y faire, la stratège et autrice Anna Roumiantseva a publié des écrits en 2016 traitant de la stratégie prospective (strategic foresight), qu’elle présente comme un rôle de coach qui entraîne les équipes à s’ouvrir à l’incertitude et qui les aide à s’aligner vers une vision unifiée. Il est question, oui, de présenter des prévisions, mais aussi de dénicher des tendances et de s’inspirer des prédictions qu’on retrouve un peu partout autour de nous dans le but de percevoir les vents de changements que nous pourrons suivre, et ce avant même nos compétiteurs.
Une offre de service novatrice au Québec
Bien qu’encore très peu étudiée au Québec, cette approche a déjà fait ses preuves dans de nombreuses industries à travers le monde, et cette offre de service s’ajoutera à notre portefeuille d’ateliers dès 2024. Nous croyons fortement que le foresight doit se démocratiser dans les entreprises, et que nous pourrons aider nos clients à mieux se préparer aux transformations des marchés.
L’objectif de tenir des ateliers de foresight est de fournir aux participants un plan de match comprenant tous les scénarios conceptualisés, mais aussi des idées concrètes d’améliorations, de produits, services et interventions qui sont priorisés dans l’optique d’appliquer rapidement ce qui a le plus de valeur pour les participants. Vous aurez donc en main tous les scénarios que nous aurons créés, mais aussi des idées concrètes de produits, services et interventions que nous aurons priorisé en vue d’activer les meilleures rapidement.
De votre côté, comment vous y préparer?
La prévoyance (foresight) est avant tout un état d’esprit, et donc un muscle qui se travaille. Si cette démarche vous intéresse, il est préférable de vous entraîner à pratiquer cette façon de penser, qu’elle devienne un réflexe, ou même une compétence transversale dans vos équipes. Vous avez une activité extérieure prévue avec le bureau? N’essayez pas de deviner s’il pleuvra, prévoyez plutôt quoi faire si cette éventualité arrivait. C’est aussi simple que ça, penser aux futurs (au pluriel)!
Vous aimeriez être assisté dans cette pratique?
Notre mission chez Libéo est de libérer le plein potentiel tant de nos clients que de nos collègues. C’est pourquoi nous misons grandement sur la formation continue. Notre approche face au numérique nous a toujours permis de cultiver une culture basée sur l’apprentissage. Notre équipe de stratège et de directeurs-conseils se fera un plaisir de vous assister dans la pratique du foresight afin de développer un produit numérique performant, centré sur vos utilisateurs, mais surtout durable. Lorsqu’on investit des centaines de milliers de dollars en numérique, on ne veut pas avoir à recommencer à zéro à chaque fois. Il faut prévoir l’avenir afin de façonner des produits durables.