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Québec à fond de train avec le virage numérique

Québec n'y va pas de main morte pour faciliter le virage numérique des entreprises locales.
Photo de Libéo
Libéo
2 min
·
2 avril 2021
virage numérique gouvernement québec

Désireux d’accélérer le virage numérique des entreprises d’ici, le gouvernement du Québec a lancé l’Offensive de transformation numérique (OTN). Pilotée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation, M. Pierre Fitzgibbon, elle se veut une « initiative stratégique qui vise à mobiliser les différents ministères à vocation économique ainsi que des partenaires stratégiques et à concerter leurs actions ».

Parmi ces partenaires stratégiques, notons lnvestissement Québec, le Fonds de solidarité FTQ, le Mouvement Desjardins, la Banque de développement du Canada et la Caisse de dépôt et placement du Québec.

L’urgence d’emprunter le virage numérique

Environ 28 % des entreprises estiment encore que leur transition numérique est non urgente (Léger). L’OTN veut faire bouger les choses et inciter plus de 43 000 entreprises à se doter d’outils numériques. Plus précisément, l’objectif global est de « soutenir davantage les entreprises souhaitant entreprendre ou consolider une démarche de transformation numérique ».

L’Offensive est appuyée d’une enveloppe de 130 millions de dollars sur deux ans (jusqu’au 31 mars 2022). Elle sera au cœur de la transformation numérique des entreprises québécoises et des PME grâce à un accompagnement spécialisé.

Deux entreprises bénéficient déjà de cette mesure : Inno-centre et Groupe BIM avec une aide financière totalisant 33,7 millions de dollars.

« Le numérique est au cœur de notre croissance économique, de notre compétitivité et de notre productivité », a déclaré Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Protection des renseignements personnels et leader parlementaire adjoint du gouvernement.

« L’État et les entreprises doivent donc saisir les possibilités qu’offre la transformation numérique afin de permettre au Québec de prospérer. Avec la Stratégie de transformation numérique gouvernementale, lancée en 2019, et l’Offensive de transformation numérique dévoilée aujourd’hui, notre gouvernement crée les conditions permettant aux organismes publics et aux entreprises de faire un pas de géant vers l’avenir ».

Notre point de vue

L’initiative du gouvernement québécois est un bon pas en avant. Toutefois, il serait maladroit de ne pas parler de l’éléphant dans la pièce : le manque aigu de main-d’œuvre qualifiée.

Les technologies de l’information sont particulièrement touchées par ce fléau. Une solution est de miser davantage sur l’immigration. Toutefois, les règles mises en place par Ottawa freinent une telle démarche.

Chaque travailleur international doit enregistrer ses empreintes digitales et sa photo (données biométriques) avant d’immigrer au Canada. Or, les centres de prélèvement reconnus par Immigration Canada se font rares. Cela pose un véritable casse-tête logistique.

De plus, les procédures quant à l’obtention des permis de travail, l’accompagnement pour le déménagement et la bureaucratie impliquée pèsent lourd dans la balance. Tout est long, fastidieux.

Ajoutez à ce démarchage une pandémie qui en est désormais à sa troisième vague et vous vous retrouvez avec un contexte peu favorable pour obtenir du renfort. Même avec des investissements à coups de millions.

Si le numérique est une priorité aux yeux des décideurs, ces derniers devraient aussi encourager de nouvelles approches pour attirer la relève dans cette industrie. Un bon exemple est l’école 42 Québec dont nous avons parlé récemment. Les acteurs du milieu se doivent de trouver des façons de se réinventer, d’orienter les parcours scolaires selon les besoins de l’industrie.

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