Lundi, Chrystia Freeland présentait son premier budget à titre de ministre des Finances du gouvernement libéral. Le document déposé en contexte de pandémie mondiale promet une foulée de mesures pour assurer une relance économique vigoureuse au Canada.
Du côté de ce qui nous touche le plus, soit les technologies de l’information, l’initiative du virage numérique des entreprises demeure prioritaire. Dans sa vue d’ensemble du budget fédéral 2021, le gouvernement Trudeau annonce « l’accélération des investissements dans la transformation numérique des petites et moyennes entreprises ».
Pour y arriver, le gouvernement met en place le Programme canadien d’adoption du numérique. Son objectif double est de créer des emplois et surtout, assurer une saine transition de nos PME dans l’ère numérique.
Concrètement, les mesures d’aide prendront la forme de microsubventions et d’accompagnement stratégique. Voici le programme en deux volets tel que décliné sur le site officiel du gouvernement :
Volet 1
Travailler avec des organismes d’un bout à l’autre du Canada pour permettre à toutes les entreprises qui recourent à ce programme d’accéder à des compétences, à de la formation et à des services consultatifs.
Une enveloppe de 1,4 milliard de dollars sur quatre ans, à compter de 2021‑2022, afin de faire ce qui suit :
- Fournir des microsubventions aux plus petites entreprises des rues commerçantes afin de les aider à engager les coûts liés à l’adoption de la technologie.
- Créer des possibilités de formation et de travail pour 28 000 jeunes afin d’aider des petites et moyennes entreprises de partout au Canada à adopter la technologie.
Volet 2
Le budget de 2021 propose également de fournir 2,6 milliards de dollars pendant une période de quatre ans, selon la comptabilité de caisse, à compter de 2021 2022, à la Banque de développement du Canada afin d’aider les petites et moyennes entreprises à financer l’adoption de la technologie.
Par la même occasion, le budget fédéral 2021 compte améliorer la capacité de financement des petites entreprises du Canada. Ainsi, ces dernières seront plus compétitives sur le marché, elles pourront croître davantage et investir dans l’innovation.
Les frais de cartes de crédit, qui représentent souvent une charge importante pour les entreprises en ligne, sont aussi dans la mire du gouvernement libéral. L’objectif est de réduire ces frais au maximum, aplanir le prix payé (PME contre grande entreprise) et protéger les points des consommateurs.
Notre point de vue
Nous accueillons favorablement le budget fédéral 2021 pour ce qui touche les initiatives en technologies de l’information. Les budgets prévus témoignent d’une volonté sincère d’assurer une transition rapide et efficace de l’activité économique des petites moyennes entreprises vers le numérique.
Certaines promesses semblent un peu difficiles à réaliser, par exemple les frais de cartes de crédit qui ne sont pas du ressort gouvernemental. De plus, l’enjeu de la main-d’œuvre qualifiée demeure préoccupant et ce, malgré les barrières qui tombent en matière de commerce pancanadien.
L’immigration cause encore bien des maux de tête. Au moins, une somme de 420 M$ a été proposée pour moderniser l’infrastructure technologique du gouvernement à ce niveau. La proposition de budget fédéral compte aussi accélérer l’accès à une résidence permanente, ce qui devrait encourager les travailleurs et les travailleuses qui choisissent de vivre au Canada.