Hier, le ministre des Finances Éric Girard déposait le budget 2020-2021 de l’État québécois. L’Association québécoise des technologies (AQT) était à l’affût et a constaté un véritable désir d’aider toutes les industries à accroître leur productivité en misant sur les technologies.
La relance économique sera assurée entre autres par de nouvelles mesures visant à appuyer la transformation numérique. À cet effet, Québec injectera plus de 750 millions sur 5 ans pour accélérer l’acquisition de nouvelles technologies par les entreprises.
Le gouvernement compte ainsi bonifier plusieurs secteurs dont celui de la santé et des services sociaux avec un virage marqué vers l’infonuagique. Une excellente nouvelle qui se traduira par exemple en « des systèmes facilitant la prise de rendez-vous afin que la population puisse avoir accès, via Internet, à l’ensemble de l’offre de rendez-vous disponible en première ligne ».
L’éducation est une autre préoccupation majeure du gouvernement. Une accélération sans précédent du virage numérique pour ce secteur est annoncée. L’un des objectifs phares est « d’augmenter de manière significative le nombre d’appareils informatiques à l’usage des élèves ». La pandémie donne tout son sens à la technopédagogie, véritable outil à la réussite.
Pour assurer la transformation numérique des entreprises et une relance économique rapide, Québec prévoit allouer des ressources supplémentaires en technologie de l’information. Une somme additionnelle de 112,5 millions sera allouée d’ici 2025-2026 afin d’embaucher plus de ressources dans ce domaine.
Une mesure qui avait vu le jour en 2020, sous la forme d’un crédit d’impôt relatif à l’investissement et à l’innovation (C3i), sera bonifiée. En effet, les taux établis seront doublés et passeront de 20 % à 40 % selon les régions visées et ce, jusqu’au 31 décembre 2022. Le C3i est pleinement remboursable pour les PME et non remboursable pour les grandes entreprises. Il remplace le crédit d’impôt pour investissement.
De plus, Québec compte rendre admissible au congé fiscal tout projet de transformation numérique jusqu’au 31 décembre 2024.
Enfin, le taux d’imposition des 70 000 PME de la province sera aussi réduit progressivement. Ébranlées par la mise en place des mesures sanitaires, elles verront leur taux passer de 4 % à 3,2 %, donc au même niveau qu’en Ontario. Cela représente une dépense de 346,6 millions sur 5 ans pour le gouvernement.