La méthodologie du Design Sprint ne vise pas à faire de vous des designers (on s’en rappelle?), mais à adopter un mode de pensée axé sur la remise en question au service de vos utilisateurs. Et vous n’êtes pas laissé à vous-même! Souvent, la créativité fait peur parce qu’on ne sait pas trop comment l’aborder… Alors, quel est le rôle du facilitateur? Comment encadre-t-il la démarche et simplifie-t-il la tâche aux participants?
Mais qu’est-ce que ça implique exactement? Tentons de comprendre ses objectifs et ses compétences!
Qu’est-ce que la facilitation?
Réaliser un Design Sprint demande de l’organisation. Le rôle du facilitateur de Design Sprint consiste principalement à préparer les ateliers et faire toute la mise en place avant la semaine de sprint. En fait, en tant que facilitateur, vous êtes un guide, un conseiller empathique, qui encadre la recherche de solutions pour répondre aux questions critiques de l’entreprise. Vous allez tout faire pour que le sprint amène des résultats concrets et innovants aux problématiques présentées par les experts devant vous.
Voici une petite vidéo pour aller plus loin 👇!
Les objectifs du facilitateur
Pour chaque atelier, le facilitateur a un objectif spécifique à atteindre. Voici quelques exemples :
- Aligner l’équipe vers une compréhension commune du problème/défi à relever et convenir ensemble du processus/de la stratégie pour arriver à une solution
- Guider les membres de l’équipe dans leur idéation grâce à des esquisses de leurs solutions imaginées
- Guider l’équipe pour concevoir un storyboard cohérent
- Construire un prototype qui a l’air assez réel pour les testeurs afin de déclencher des réactions et de bons retours d’information
- Rassembler des participants externes pour tester le(s) prototype(s)
Bref, vous avez le mandat de structurer les ateliers avec des objectifs S.M.A.R.T. afin d’encadrer les discussions et l’émergence d’idées.
5 compétences d’un facilitateur incroyable
On reconnaît plusieurs belles qualités à un bon facilitateur. Nous en avons sélectionné 5 qui nous paraissent essentielles et qui peuvent vous être utiles quand vous dirigez des rencontres, des ateliers ou des présentations.
1. Il est toujours bien préparé pour être prêt… à tout!
Un bon facilitateur doit toujours se demander :
- Quels sont les objectifs de l’atelier d’aujourd’hui?
- Qu’est-ce que l’on souhaite, en groupe, atteindre pour qualifier cet atelier de succès?
- Le groupe doit-il effectuer un « pré » travail avant la réunion?
- Quel est le temps alloué à l’atelier?
- Le temps imparti est-il réaliste pour atteindre les objectifs?
- Qu’est-ce que l’on connaît du groupe dans la salle?
- Quelles personnalités et dynamiques sont en jeu?
- À quoi ressemblera l’espace de session?
- Comment est-ce qu’on peut se préparer au mieux?
2. Il crée un environnement inclusif
Lors de l’animation d’un atelier, le rôle du facilitateur est de trouver des moyens pour que l’ensemble du groupe soit sur un pied d’égalité. Ce climat de respect va permettre de susciter plus facilement la participation des membres du groupe afin de s’approprier le processus de Design Sprint. Pour créer cet environnement, il doit concevoir des activités qui font appel à différents types de personnalité et proposer un espace qui facilite les échanges et la collaboration… Cela pourrait être aussi simple que d’être assis en cercle, par exemple!
3. Il définit des lignes directrices claires
C’est le facilitateur qui donne le ton aux comportements et aux attitudes pendant l’atelier. Vous pouvez penser à des directives qui vous semblent utiles ou encore, demander au groupe quels comportements et attitudes les aideront à tirer le meilleur parti de l’expérience du sprint. Les directives doivent être concrètes. Des instructions claires permettent à votre groupe d’atteindre plus facilement le résultat que vous recherchez. Cela fonctionne toujours mieux si vous décomposez clairement les étapes de l’activité et expliquez à quoi ressemblera l’objectif final.
4. Il maîtrise l’art de l’écoute active
Il doit s’assurer que chacun a la possibilité de se faire entendre. La mise en miroir, la paraphrase et le suivi sont trois outils que vous pouvez utiliser pour vous aider à écouter activement l’ensemble du groupe.
« Une des choses que j’ai apprises en faisant de la facilitation, c’est que l’écoute active est le meilleur superpouvoir qu’un facilitateur peut avoir. Ça lui permet de définir les informations importantes soulevées par le groupe, de deviner la confusion d’un participant grâce à son comportement, de poser les bonnes questions pour approfondir l’idée émergente d’un collègue et bien plus!
En cas de doute, faites preuve d’écoute active! »
— Amélie Bissonnette-Montminy, designer Web et facilitatrice
5. Il est flexible et capable de s’adapter
Le facilitateur a le rôle de prendre soin du groupe pour l’aider à fonctionner au mieux. Il doit toujours avoir plus d’une astuce dans sa boîte à outils afin d’aider les équipes à atteindre leur objectif final. Parfois, une session de groupe se déroule mal ou les plans que vous avez initialement définis ne fonctionnent pas comme vous vous y attendiez. Pensez à garder en banque différentes activités au cas où le plan A ne ferait pas l’affaire.
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